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Point final

Vincent Lambert : La mort au bout de la décision du Conseil d'Etat ?

30 Janvier 2014 , Rédigé par Martina Charbonnel

La vie de Vincent Lambert ne tient plus qu’à une décision du Conseil d’Etat. Le verdict du tribunal administratif de Chalons- en Champagne du 16 janvier refusant d’accéder à l’arrêt des soins demandée par le corps médical, son épouse a fait appel devant le Conseil d’Etat. Il faut dire qu’elle y a fortement été encouragée par Marisol Touraine qui le 21 janvier avait déclaré :« Si l'épouse de Vincent Lambert faisait appel devant le Conseil d'Etat, le CHU de Reims engagerait le même recours »

Depuis, une partie de la famille favorable à l’euthanasie interpelle le ministre regrettant qu’elle n’ait pas réitéré son soutien. Cette famille qui hormis les parents fait bloc pour demander l’euthanasie ne manque pas de surprendre. On peut comprendre que ces gens saturent au bout de cinq ans où ils ne voient pas grande amélioration de l’état de Vincent, mais était-ce bien utile de s’entredéchirer avec pour enjeu la mort de leur proche ? Il y a deux semaines un demi-frère de Vincent Lambert s’était exprimé sur BFM TV pour dire qu’il était très choqué d’entendre dire que son frère était un légume et qu’il était possible d’entrer en contact avec lui. A moins que depuis, il n’ait cédé aux pressions des autres membres de famille, les médias n’en font pas cas de ses dires qui confirme ceux des parents de Vincent Lambert.

Voila à quoi aboutit le débat et la future légalisation de l ‘euthanasie. A la l’épreuve de la maladie du handicap et s’ajoutent des tensions familiales, des partis-pris et des procès entre les membres d’une même famille. C’est dire toute la violence de cette question.

Que l’épouse de Vincent Lambert souhaite en finir pour pouvoir enfin faire le deuil de son époux et peut-être un jour refaire sa vie est légitime. Espérons seulement que d’autres motivations n’interviennent pas dans son souhait de voir euthanasié son époux.

Que le CHU ait eu envie de soutenir la famille qui faisait appel s’explique peut-être par le fait qu’il estime ses compétences médicales mises en cause par le tribunal administratif de Chalons en Champagne Depuis, le CHU se fait plus discret.. Existerait-il un doute sur la possibilité d’amélioration de la maladie de Vincent Humbert pour qu’il soit désormais moins engagé dans cette bataille juridique qui d’ailleurs ne sert pas vraiment la médecine ?

Que la Ministre de la santé se soit montrée très énergique sur ce dossier pour empêcher toute jurisprudence qui limiterait la possibilité d’arrêter les soins dans des cas de certains handicap et de maladies invalidantes coûteuses pour l’assurance maladie se conçoit aussi venant d’une ministre qui a initié le projet de loi sur l’euthanasie .Comme le corps médical, la Ministre semble désormais moins affirmative laissant au Conseil d’état le soin de décider.

Et les parents de Vincent Lambert ? Un conjoint ne l’est pas forcément pour la vie e les frères et sœurs (et à plus forte raison le neveu) sont en principe dans une distance plus grande que les parents, et (notamment la mère) qui maintiennent (lorsqu’ils l’aiment) un lien le plus étroit et le plus inconditionnel avec leur enfant.

Pour des personnes jeunes comme peuvent l’être l’épouse, les frères et sœurs et le neveu, c’est horrible de voir dans la durée, dans un tel état, une personne qu’ils ont connue en pleine santé Chacun projetant ses peurs, ce sont elles qui déterminent leur souhait de voir Vincent euthanasié surtout si elles se fient à un avis médical qui affirme (peut-être un peu vite) que c’est sans espoir d’amélioration.

Dans affaire, on persiste à présenter les parents comme des catholiques intégristes qui réagiraient de façon obscurantiste et idéologique.

S’ils sont censés appartenir à la branche la plus sectaire de l’église catholique, c’est pourtant en parents qu’ils réagissent. Si contrairement à ce qui a été dit par un médecin qui affirmait que dans cet état on n’est plus un homme, ses parents voient toujours en lui un être humain envers lequel ils éprouvent toujours de l’amour : Ils ont donc eu plus de chance d’entrer en communication avec lui que des gens qui désormais le considèrent comme une chose.

Et Vincent Lambert, il dit quoi lui ? Le problème, c’est qu’il ne peut rien dire que les autres parlent à sa place et c’est pourquoi il se trouve pris en otage par des intérêts familiaux (pourquoi pas matériels) politiques juridiques et médicaux ; C’est beaucoup pour un seul homme sans défense. On peut lui faire dire ce que l’on veut mais qui sait exactement ce qu’il en est.

Partageait-il les mêmes convictions religieuses que ses parents ? Dans ce cas, s’il avait eu à faire connaître ses directives anticipées avant son accident, on peut imaginer qu’il aurait souhaité qu’on le laisse vivre.

Mais que valent des propos , intentions ou idées lorsque l’on est en bonne santé et que l’on imagine pas jusqu’où peut aller l’être humain pur rester en vie ou qu’au contraire l’envie de vivre coûte que coûte soit sérieusement ébranlée par la gravité d’une maladie irréversible ?Et pourtant, c’est sur ces directives anticipées aussi aléatoires que la légalisation de l’euthanasie voudrait s’appuyer en comptant que l’immense majorité des gens effrayés par la souffrance ou le grand handicap signe un chèque en blanc au corps médical pour accélérer le départ pour " le grand voyage" comme il disait le président dans son discours de campagne au Bourget.

Mais peut-être ne laissera-ton pas le choix aux gens et pour éviter les procès retentissants, les choses continueront-elles à se passer en catimini donnant les pleins pouvoirs au corps médical pour décider à la demande du législateur à partir de quel moment un être humain n’est plus jugé digne de vivre.

Parce que la vie de Vincent Lambert est désormais un enjeu qui dépasse le simple fait du maintien de son hydratation et de son alimentation, c’est au Conseil d’État de décider s’il a le droit de vivre ou de prononcer le verdict qui le condamnera à mourir.

La vie de Vincent Lambert ne tient plus qu’à une décision du Conseil d’Etat. Le verdict du tribunal administratif de Chalons- en Champagne du 16 janvier refusant d’accéder à l’arrêt des soins demandée par le corps médical, son épouse a fait appel devant le Conseil d’Etat. Il  faut dire qu’elle y a fortement été encouragée par Marisol Touraine qui le 21 janvier avait déclaré :« Si l'épouse de Vincent Lambert faisait appel devant le Conseil d'Etat, le CHU de Reims engagerait le même  recours » 

 

Depuis, une partie de la famille favorable à l’euthanasie interpelle le ministre regrettant qu’elle n’ait pas réitéré son soutien. Cette famille qui hormis les parents fait bloc pour demander l’euthanasie ne manque pas de surprendre. On peut comprendre que ces gens saturent au bout de cinq ans où ils ne voient pas grande amélioration de l’état de Vincent, mais était-ce bien utile de s’entredéchirer avec pour enjeu la mort de leur proche ? Il y a deux semaines un demi-frère de Vincent Lambert s’était exprimé sur BFM TV pour dire qu’il était très choqué d’entendre dire que son frère était un légume et qu’il était possible d’entrer en contact avec lui. A moins que depuis, il n’ait cédé aux pressions des autres membres de famille, les médias n’en font pas cas de ses dires qui confirme ceux des parents de Vincent Lambert.

 

Voila à quoi aboutit le débat et la future légalisation de l ‘euthanasie. A la l’épreuve de la maladie du handicap et s’ajoutent des tensions familiales, des partis-pris et des procès entre les membres d’une même famille. C’est dire toute la violence de cette question.

Que l’épouse de Vincent Lambert souhaite en finir pour pouvoir enfin faire le deuil de son époux et peut-être un jour refaire sa vie est légitime. Espérons seulement que d’autres motivations n’interviennent pas dans son souhait de voir euthanasié son époux.

 

Que le CHU ait eu envie de soutenir la famille qui faisait appel s’explique peut-être par le fait qu’il estime ses compétences médicales mises en cause par le tribunal administratif de Chalons en Champagne Depuis, le CHU se fait plus discret.. Existerait-il un doute sur la possibilité d’amélioration de la maladie de Vincent Humbert pour qu’il soit désormais moins engagé dans cette bataille juridique qui d’ailleurs ne sert pas vraiment la médecine ?

Que la Ministre de la santé se soit montrée très énergique sur ce dossier pour empêcher toute jurisprudence qui limiterait la possibilité d’arrêter les soins dans des cas de certains handicap et de maladies invalidantes coûteuses pour l’assurance maladie se conçoit aussi venant d’une ministre qui a initié le projet de loi sur l’euthanasie .Comme le corps médical, la Ministre semble désormais moins affirmative laissant au Conseil d’état le soin de décider.

 

Et les parents de Vincent Lambert ? Un conjoint ne l’est pas forcément pour la vie e les frères et sœurs (et à plus forte raison le neveu) sont en principe dans une distance plus grande que les parents, et (notamment la mère) qui maintiennent (lorsqu’ils l’aiment) un lien le plus étroit et le plus inconditionnel avec leur enfant.

Pour des personnes jeunes comme peuvent l’être l’épouse, les frères et sœurs et le neveu, c’est horrible de voir dans la durée, dans un tel état, une personne qu’ils ont connue en pleine santé Chacun projetant ses peurs, ce sont elles qui déterminent leur souhait de voir Vincent euthanasié surtout si elles se fient à un avis médical qui affirme (peut-être un peu vite) que c’est sans espoir d’amélioration.

Dans affaire, on persiste à présenter les parents comme des catholiques intégristes qui réagiraient de façon obscurantiste et idéologique.

S’ils sont censés appartenir à la branche la plus sectaire de l’église catholique, c’est pourtant en parents qu’ils réagissent. Si contrairement à ce qui a été dit par un médecin qui affirmait que dans cet état on n’est plus un homme, ses parents voient toujours en lui un être humain envers lequel ils éprouvent toujours de l’amour : Ils ont donc eu plus de chance d’entrer en communication avec lui que des gens qui désormais le considèrent comme une chose.

Et Vincent Lambert, il dit quoi lui ? Le problème, c’est qu’il ne peut rien dire que les autres parlent à sa place et c’est pourquoi il se trouve pris en otage par des intérêts familiaux (pourquoi pas matériels) politiques juridiques et médicaux ; C’est beaucoup pour un seul homme sans défense. On peut lui faire dire ce que l’on veut mais qui sait exactement ce qu’il en est.

Partageait-il les mêmes convictions religieuses que ses parents ? Dans ce cas, s’il avait eu à faire connaître ses directives anticipées avant son accident, on peut imaginer qu’il aurait souhaité qu’on le laisse vivre.

 

Mais que valent des propos , intentions ou idées lorsque l’on est en bonne santé et que l’on imagine pas jusqu’où peut aller l’être humain pur rester en vie  ou qu’au contraire l’envie de vivre coûte que coûte soit sérieusement ébranlée par la gravité d’une maladie irréversible ?Et pourtant, c’est sur ces directives anticipées aussi aléatoires que la légalisation de l’euthanasie voudrait s’appuyer en comptant que l’immense majorité des gens effrayés par la souffrance ou le grand handicap signe un chèque en blanc au corps médical pour accélérer le départ pour " le grand voyage" comme il disait le président dans son discours de campagne au Bourget.

Mais peut-être ne laissera-ton pas le choix aux gens et pour éviter les procès retentissants, les choses continueront-elles à se passer en catimini donnant les pleins pouvoirs au corps médical pour décider à la demande du législateur à partir de quel moment un être humain n’est plus jugé digne de vivre.

Parce que la vie de Vincent Lambert est désormais un enjeu qui dépasse le simple fait du maintien de son hydratation et de son alimentation, c’est au Conseil d’État de décider s’il a le droit de vivre ou de prononcer le verdict qui le condamnera à mourir.

 

 

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