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Point final

Les personnes schizophrènes en danger ?

28 Janvier 2014 , Rédigé par Martina Charbonnel

 Il y a un peu plus d'un an, au vu du rapport Sicard qui excluait toute pathologie mentale dans le cadre d'une loi sur   la fin de vie , je pouvais écrire ceci :

« Heureusement il y a des nouvelles encourageantes concernant la psychiatrie avec une mission d'information parlementaire  sur la santé mentale et la psychiatrie  et des groupes parlementaires sur le handicap psychique qui devraient déboucher sur des mesures d'accompagnement de ces personnes  je ne pense pas qu'en France on s'achemine vers des lois autorisant l'euthanasie de  personnes  souffrant de handicap psychique. ou de dépression. »    

  Actuellement, je suis nettement moins optimiste au vu des conclusions du panel citoyen proposant l'assistance au suicide sans en préciser les limites. Il est évident qu'il semble inacceptable d'aider des personnes désespérées à mourir. Comment évoquer la libre décision de personnes suicidaires lorsqu'elles sont à l'hôpital psychiatriques le plus souvent contre leur gré lorsqu'il s'agit d’hospitalisations longues?  Ce forum pour personnes schizophrènes est éloquent. Il donne à réfléchir.    

   Voici quelques extraits :

"J'ai oublié de vous communiquer l'information  mais hier ou avant hier, 4 personnes souffrant de dépression chronique aigüe se sont faites euthanasier en Belgique. Dans notre plat pays, l'euthanasie est donc légale pour les psychotiques.

(Flying Penguin)

 

        Non ?? C'est pas vrai ? c'est une blague, c'est pas possible..   mais c'est barbare... (Bémol ):       Eh oui, que veux-tu, on n'est pas assez responsable pour savoir si on veut rester en liberté, mais on l'est assez pour savoir si on veut disparaître de ce monde.   C'est comme les malades dans les futurs hôpitaux prisons, pas assez responsables pour consentir aux soins, assez responsables pour faire de la taule. C'est la logique de la société parfaite où tout ce qui gêne doit sinon disparaître, au moins devenir invisible.    (Laurence 2)    

 

  ça me scie ça n'est pas une blague au moins sinon elle est de mauvais goût

(Stéphanie)  

 

      Ce n'est pas une blague vous pouvez trouver l'article en cherchant les actualités de Google Belgique. Mais je crois qu'il s'agissait de cas graves. En tout les cas, c'est avec l'accord de médecins que cela a été possible. Je suppose que toutes les conditions nécessaires (souffrance, caractère chronique, impossibilité de guérir etc...) à l'euthanasie étaient remplies et que c'est avec un suivi médical que ces personnes ont pu accomplir cet acte.

(FlyingPenguin)  

 

  Non ?? C'est pas vrai ? c'est une blague, c'est pas possible..   mais c'est barbare... (Bémol ):     Eh oui, que veux-tu, on n'est pas assez responsable pour savoir si on veut rester en liberté, mais on l'est assez pour savoir si on veut disparaître de ce monde.   C'est comme les malades dans les futurs hôpitaux prisons, pas assez responsables pour consentir aux soins, assez responsables pour faire de la taule. C'est la logique de la société parfaite où tout ce qui gêne doit sinon disparaître, au moins devenir invisible.    (Laurence 2)      

 

  Je trouve que c est une bonne chose et ne comprends pas en quoi vous êtes choquès.    (Rapsody )       l'euthanasie à ceci de choquant c'est qu'on ne plus faire confiance en nos institutions notamment l'hôpital.    Qui garanti qu'un vieux ne sera pas euthanasié contre son gré. Le rôle de l'hôpital est la vie et non la mort.    Je pense qu'il y va de notre confiance entre l'hôpital et la personne. Pourrions nous être confiant en l'hôpital si l'euthanasie est possible. Qui me dit que c'est seulement sur ma volonté qu'on me tuera.    Je pense que l'égaliser l'euthanasie c'est une ouverture pour pas mal de dérapage. Il y a déjà un euthanasie non dit donc pourquoi en vouloir plus.  

( Stéphanie)      

 

Moi ce qui me gêne là-dedans, et ce que je voudrais bien savoir, c'est à partir de quand on est considéré comme irrécupérable, combien d'années, combien de psy, de traitements, etc... Je n'ai pas été soignée pendant trois ans et mal soignée pendant quatre ans, j'étais persuadée que je serais malade toute ma vie, sept ans de maladie sur 25 ans de vie, ça faisait beaucoup, est-ce qu'on aurait pu m’euthanasier si je l'avais demandé? J'avais déjà une belle liste de psy à mon actif, après tout. Mais je suis heureuse d'être toujours en vie, car après j'ai enfin eu des soins efficaces.   En plus, que faut-il faire des gens qui tentent de se suicider. Les réanimer? Ça va contre leur droit à mourir. Les laisser mourir? Et s'ils ne rentrent pas dans les conditions des incurables? Qu'on sait-on devant l'urgence de la situation? Les sauver puis leur proposer l'euthanasie?( Laurence 2)        

 

 J'ai pensé m'euthanasier dans les souffrances psychiatriques que j'ai rencontrées (délires de serpents puis impatiences terribles), une nuit j'ai pensé à ça, l'euthanasie, c'était il y a trois ans. Je n'ai pas pensé en terme de suicide mais en terme d'euthanasie. Pourtant, depuis j'ai bien vécu et été heureuse de multiples fois. Comme toi Laurence.   Je pense que l'euthanasie est un problème qui ne doit pas se régler de manière universelle mais au cas par cas et sur un long terme.   Pourtant, comme rapsody je pense qu'on peut souhaiter abréger les souffrances de l'âme comme du corps, mais entre ce que l'on se souhaite à soi même, et ce que un tiers peut faire pour nous il y a un grand écart.   Si je devais euthanasier quelqu'un, je ne le ferais pas.

(not blind) "  

 

  Ce forum me semble édifiant. Au moment de voter des lois autorisant le suicidée assisté , que l'on pense un peu à ces personnes stigmatisées à cause de leur  maladie qui ont encore confiance en la médecine et en l’hôpital qui représente pour elles l'espoir d'améliorer leur état

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